"9 mois ferme" est sorti hier dans les salles et c'est un petit bijoux, avant toute chose sachez-le.

Je suis une grande fan d'Albert Dupontel et ce n'est pas nouveau, donc lorsque j'ai su qu'il sortait un nouveau film je l'ai placé directement dans la liste des priorités, mais quand en plus j'ai su que ce film allait être présenté en avant-première en présence de Dupontel lui même à l'UGC Toulouse c'était une évidence je ne pouvais pas manquer ça ! Bien que ma timidité (certes pas toujours flagrante) et surtout mon degrés d'admiration pour cet homme m'a plutôt poussé à rester recroquevillée dans mon siège au lieu de me lever brandissant le micro qu'on m'aurait prêté pour l'occasion et lui crier "Albert j'aime ta folie et ta sagesse, j'aime ton génie. En bref, je t'aime".


Albert Dupontel se défend de faire de la comédie, il clame plutôt faire des drames rigolos. Il est clair que les personnages de Dupontel sont toujours plutôt bien dérangés socialement... C'est en mêlant cas sociaux, loufoqueries et grand guignol qu'il signe alors sa marque de création. Ses films lui valent autant d'adulateurs que de détracteurs. C'est bien simple en principe Dupontel soit on adore, soit on déteste. Moi vous l'aurai compris, j'adore.



Avec "9 mois ferme" Albert Dupontel signe là peut-être le film qui le réconciliera avec ses détracteurs et Sandrine Kiberlain ni est certainement pas pour rien. Cette femme est pour moi une vraie révélation, je n'avait jamais remarqué à ce point son talent. Pour tout dire je suis allée voir "Tip Top" de Serge Bozon quelques jours après et elle m'a complètement éblouit, bien que majoritairement muette, elle a jeu d'expression absolument sensationnel ! (Pour autant elle n'arrive pas à sauver "Tip Top" qui n'est absolument pas tip top et même carrément nul.)





"9 mois ferme" c'est l'histoire d'une avocate (Sandrine Kiberlain) qui n'est pas funky du tout, très carriériste et qui n'aspire qu'à une promotion de juge. Vie sociale et vie de famille lui semblent même être superflu. Mais un soir tout bascule à cause d'une cuite, LA cuite, celle qui bouleversera son existence à jamais. Mais la bande-annonce est suffisamment bien faite pour rendre le synopsis superflu.



On rit, on s'attache aux personnages, on rit encore et encore, on adore voir Jean Dujardin dans un mini-rôle absolument parfait de traducteur en langage des signes, on prend goût au couple atypique du "globophage" braqueur raté débile et d'une grande avocate, on adore retrouver les acteurs Duponteliens Nicolas Marié en avocat bègue drôlissime et Philippe Uchan piètre séducteur et avocat malchanceux... Bref ce film est jouissif, je vous le conseille vivement et j'envisage même un second round !