Partir à Dublin et ne pas voir un seul concert aurait été un vrai gâchis ! Donc ni une ni deux après la frustration d'avoir manqué le passage de Villagers jouant à domicile dans la capitale Irish, j'ai décidé de ne plus rien laisser passer ! Alors que mes amours de colocataires, bien que Vénézuéliens (Devendra Banhart a grandit à Caracas) ne vibraient qu'à l'idée de voir Beyoncé à l'O2 ou encore Rihanna à l'Aviva Stadium moi je n'aspirais plus qu'à voir Devendra Banhart pour un tarif 5 fois moins exorbitant... (Je me remercie d'avoir des goûts musicaux économiques ! Ahah)

Oh My God, Devendra Banhart en live ! Je n'arrivais pas à croire que cela aller vraiment se passer, depuis le temps que je l'espérais, que je le fantasmais !! Son nouvel album Mala beaucoup plus homogène que son précédent mais à la fois reposant et planant ne m'inspirait pas trop d'idée sur le live... J'avais un peu l'appréhension de l'ennuie, bien qu'avec une telle discographie je me doutais bien qu'on entendrait des classiques tel que le plus connu de tous "Carmensita"...

Le concert a débuté par un Guest, Rodrigo Amarante, tout le long du live je ne savais pas qui était ce Brésilien barbu à la voix séduisante chantant dans sa langue et se laissant aller au français. Quel plaisir ces brésiliens qui chantent ou parle français, l'accent est simplement délicieux !

Après un petit tour sur le web, Rodrigo Amarante est une figure musicale au Brésil puisqu'il était auteur/compositeur/interprète au sein du groupe Los Hermanos puis ensuite du groupe Little Joy en collaboration avec le batteur des Strokes, Fabricio Moretti (également présent ce soir là), originaire de Rio de Janeiro lui aussi et désireux de renouer avec ses racines. 

Mana - Rodrigo Amarante

Next Time Around - Little Joy

Dublin étant une ville cosmopolite, nombreux étaient les Brésiliens et Vénézuéliens s'étant déplacés pour l'occasion. Après les 30 min de première partie, Devendra Banhart est venu enflammer la scène, seul d'abord puis rejoint par ses musiciens, Rodrigo Amarante faisant partie du lot.

Für Hildegard Von Bingen

 Ce que j'ai adoré avec Devendra Banhart mise à part son choupinet bout de langue qu'il ne cesse de sortir à chaque couplet, c'est sa manière de réinterpréter les morceaux déjà écoutés mainte fois en version studio et d'avoir l'impression de les redécouvrir. 

Yellow Little Spider 

(Epoque cheveulesque... Il a bien changé depuis)

A Dublin pour apprendre l'anglais, j'ai adoré sa manière d'articuler et de découper chaque mot, c'était un peu comme si enfin je pouvais comprendre une majeure partie de ses textes. J'ai également adoré sa manière de gesticuler, à remonter son pantalon taille 34, sa simplicité et sa joie d’intervenir en espagnol avec son public Vénézuélien, comme membre d'une même famille.