Le courant d'air d'Alex #1 : Metronomy - Love Letters

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Et voila, nous y sommes. Premier article pour le retour attendu de Metronomy, de quoi bien me mettre la pression, car devant un groupe capable d’une telle maîtrise, l’essentiel de mon travail consiste à ne pas dire n’importe quoi…


L’album démarre avec une boite à rythme légère et lorsque la voix apparaît, pas de doute on sait où on est. A l’écoute des premières notes, je m’attends alors déjà à entendre les mêmes recettes que celles qui ont fait le succès de The English Riviera, ce qui n’est en soit, absolument pas négatif, entendons nous bien. The Upsetter ne cache d’ailleurs pas ses intentions avec dès le début du texte Joseph Mount qui déclame: “I’m back out on the Riviera“… très lancinant et largement mis en valeur par la partie plus aiguë des paroles. 

Une entrée en douceur qui m’a séduit par son coté planant, qui n’est pas sans rappelé le titre Trouble du précédent album. Je lui reconnais toutefois un coté plus mélodieux. Et au deux tiers du morceau, le solo de guitare clean en arrière plan rajoute ce côté nostalgique assumé, clairement exprimé dans la chanson avec les références à Prince, Deacon Blue ou encore le titre phare de Tasmin Archer Sleeping Satellite.

I’m Aquarius et son entêtant refrain teinté de la même électro minimaliste avait un peu annoncé la couleur dès le mois de décembre: Non, définitivement, Metronomy n’est plus cet ovni électro dont on annonçait le règne sur les dancefloors après le premier opus. De l’électro oui, mais avec des synthétiseurs aux harmonies mystiques et envoûtantes, ou les paroles se font discrètes par moment, voir secondaires.

Loin de moi l’idée de vous détailler l’album titre par titre, je préfère partager mon sentiment après plusieurs écoutes intégrales. A l’exception de 2 morceaux plus ennuyeux ou ni la mélodie ni la voix rétro de Joseph Mount n’ont réussi à me donner l’envie d’appuyer sur 'repeat', je suis totalement conquis. La très grande partie de l’album, je la garde au fond de mes oreilles avec un sentiment d’une grande maîtrise, une pop sophistiquée et qui sonne à merveille avec des chœurs tamisés, des airs qui vous restent en tête, et vous donne envie de chanter ou bouger.
En d’autres mots, un cocktail musical de grande qualité et qui à n’en pas douter, vieillira très bien au fond de nos Ipod. Il suffit de réécouter The Bay, The Look ou Trouble du précédent album pour se rendre compte que cette musique ne prend pas une ride. Et quand vous écoutez un artiste en vous disant que ce dernier vient d’une autre époque, il n’est vraiment pas rare que sa musique prenne alors une dimension intemporelle.

Love Letters me semble appartenir à cette catégorie d’œuvres qui n’aura jamais d’âge. Un travail d’orfèvres orné de quelques pépites qui nous surprennent à rêver d’un pull a col roulé taupe clair, d’un pantalon en velours mauve s’évasant sur des chaussures à talonnettes pour revenir au son des 70’s, à danser sur Boy Racer dont les sonorités ne sont pas sans rappeler Hot Butter et son inévitable Pop Corn.

Une autre bonne surprise de cet album, pour ceux qui comme moi ont pré-écouté le titre phare Love Letters sur les plateformes de streaming, c’est de se rendre compte que sur la version du disque (oui je sais, plus personne n’utilise le mot disque en 2014) il y a en fait une intro ! Et sans révolutionner le morceau, cela ajoute une vraie touche d’enthousiasme lorsque celui ci démarre…
Et quand il démarre, on n’a plus envie qu’il s’arrête, à l’image de tout l’album d’ailleurs, très vite entré dans mes favoris.

Love Letters n’est pas un chef d’œuvre, mais un album de très bonne facture aux arrangements impeccables. Une qualité rare parmi ceux qui veulent multiplier les genres et varier les sons. Metronomy nous balade entre la basse disco de Boy Racer, les trompettes somptueuses de Love Letters en passant par une sorte de clavecin numérique de Monstrous, le tout avec un flegme bien britannique et une facilité déconcertante.

Il m’aura manqué au final, peut être un morceau vraiment emballant avec la même force qu’avait pu l’avoir pour moi Corinne sur The English Riviera.
Le titre éponyme garde toutefois cet atout de nous faire danser autant que chanter, avec moins de folie peut être, mais plus de grâce et de subtilité, et franchement je ne vais pas m’en plaindre.


J’écoute en boucle: Monstrous, pépite absolument fabuleuse, créative, inventive, géniale. ne rayez pas la mention inutile, il n’y en à pas.

Je zappe: The Most Immaculate Haircut et Never Wanted, au rythme plus lent, musicalement très abouties, mais dont les mélodies me parlent moins. Vous savez ce qu’on dit, les goûts et les couleurs…



Musicalement nôtre, vôtre
Alex


Love Letters

I'm Aquarius

Monstrous

Quelques dates: 
Le 24 Avril au Printemps de Bourges
Le 25 Avril à Toulouse (Zenith)
Le 26 Avril à Nantes (Zenith)
Le 28 Avril à Paris (Zenith)


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